Le soleil étincelait nous étions en mai
Profitant des douceurs d'un printemps retrouvé
La vie offrait au vent ses parfums de muguet
Les sourires sur les lèvres se faisaient légers
Nous allions par les rues déambulant gaiement
L'âme en fête sous les douces caresses
De la brise tiède soufflant rêveusement
Les yeux mi-clos la tête pleine de paresse
Soudain je t'aperçus au détour d'une rue
Ombre sans visage petite enfant perdue
Le regard plein de ténèbres, les yeux hagards
Tu marchais dans la foule parmi tes semblables
Implorant le monde d'une main misérable
Et le monde sourd courait sans même un regard